Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez
 

 Un peu plus

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Photographe Inconnu
Compte Fondateur.

Photographe Inconnu
Messages : 21
Date d'inscription : 25/08/2013
Age : 29
Localisation : J'te surveille

Un peu plus  Empty
MessageSujet: Un peu plus    Un peu plus  Icon_minitimeDim 25 Aoû - 10:50

Annexes
Un monde incolore



La planète n'a plus de visage. Nous sommes en 2058. Depuis cinq ans le monde vit entre lumière d'un blanc pure et de couloirs d'une obscurité parfaite. Seul le ciel est resté inaccessible pour le photographe et se plaît à offrir ses plus belles couleurs. Il semble protéger les Hommes en essayant de les apaiser de son bleu azur ou bien les réconforter avec les couleurs chaudes d'un soleil qui se lève ou se couche. Les couleurs d'ailleurs, ça veut dire que les fleurs colorées du printemps, les taches de peintures sur les visages africains, les arc-en-ciel... tout a disparu. L'Homme doit vivre dans un monde de noir et de blanc. Il est loin d'y être habitué. Alors il déprime plus facilement, il travaille plus dur, il a des moments de fatigue plus fréquemment. Cet être se pensant si puissant est finalement bien faible lorsqu'on change un de ces éléments qui le couvrait.  Les gens semblent déambuler sans but dans les rues. La nourriture a perdu sa saveur.

On vit pourtant dans un monde étonnant et qui était tellement vivant. Comme de vrais alpinistes, nous vivons à plusieurs mètres au-dessus de la surface de la Terre. Les gens semblent l’avoir oublié tellement ce qu’on appelle maintenant “le fond” est d’une telle mauvaise réputation. Il faut dire que ce sont les populations les plus pauvres qui y vivent. Celles qui n’ont pas la force de se battre contre la société, ceux qui vivent avec des manières illégales... Personne ne reviendra au bas si ce n’est que si le ciel lui tombe sur la tête. Mais au la vie au dessus est tellement contrasté par rapport à cet endroit. Des immeubles semblaient toucher le ciel en reflétant les couleurs de cet espace infini aux couleurs dégradées et adoucissantes. Des jardins allongés parcouraient les différents géants de vitres et de béton pour venir apporter un peu de verdure dans ce monde artificiel. Tout le monde pouvait avoir une vue sur les rues bondées de monde courant pour rattraper le métro, les yeux levés sur un train qui passe sur un tunnel transparent au-dessus de vous, sur les hommes travaillant d’arrache-pied dans les bureaux... Une ambiance particulière la nuit où finalement ce sont les fins fonds des villes qui sont les plus éclairés, faisant remonter la lumière jusqu’à la moitié des géants aux fenêtres miroir pouvant transmettre cette chaleur aux promeneurs d’un soir. Quand les fleuves passent dans les villes, ils ne sont plus que des couloirs vides de vie. Seul, ils imitent le ciel en traçant des taches blanches au milieu d’une eau bleu trouble. Au-dessus d’eau passent routes, chemins de fer, ligne de tramway... mais plus personne ne traverse le fleuve, il n’apporte plus rien d’autre qu’un couloir froid où de lourds trottoirs les accompagnent jusqu’à la fin de leurs voyages pour déverser dans la mer toute l’eau qu’ils contiennent... pour respirer enfin.


Des hommes impatients


William.

« Ah ? Vous interviewez des gens ? Ouais... je veux bien essayer de répondre. Ce que j'en pense. Oh ben vous savez, je suis tellement pris par mon travail que je n'ai jamais pris le temps d'y penser. Bien sûr j'ai été marqué au début par ce manque de couleur... mais bon j'ai pas vraiment le choix, je dois continuer à avancer. Quel travail ? Oh je suis Vice-Président d'une firme internationale. Ah ah et oui on peut dire que j'ai pas à me plaindre pour ce qui est du salaire. Mais bon c'est un boulot qui prend beaucoup de mon temps personnel. Je ne suis pas allé à la campagne depuis longtemps maintenant que j'y pense... Le responsable ? Oh vous savez... je ne m'y penche vraiment pas, j'ai pas d'avis. Désolé pour votre enquête publique mais, je vis avec sans faire gaffe. Je pense que je suis plus fatigué que s'il y avait plus de couleurs... sans doute mais tant pis si je suis fatigué, je travaille quand même. Ah ah. »

Marie.

« Si ça m'attriste cette perte de couleurs ?! Bien sûr, quelle question. Ça affecte tout le monde... même si certains ne le voient pas. C'est dans leur cœur que ça change. Je vois bien que le caractère des gens a changé. Il y a plus d'agressivité, de déprime, de criminalité... C'est effrayant. Et puis on a perdu toute la beauté du monde. De la nature mais aussi des bâtiments de nos parents avec leurs couleurs de pierres et de terre. Dame Nature doit être bien triste de ne plus voir de couleurs sur ses papillons... même l'herbe ! On n'y faisait pas attention mais maintenant qu'il n'y a plus la verdure de l'herbe, tout simplement, c'est d'une tristesse incroyable. Un horizon de gris... comme c'est triste. Qui je suis ? Oh je suis célibataire … ah mince ça intéresse pas *rire* Je suis étudiante en Histoire.»

Hotaru.

« Je suis curieuse de tout ça. Étant fan de photographie depuis que je suis née, j'ai dans l'espoir de peut-être trouvé une idée pour changer ce monde gris. Je photographie même si tout est sombre. La photo inspire nostalgie, peur, tristesse et jamais joie comme les gens autour de moi. Personnellement, je ne suis pas plus attristée que ça, j'ai toujours été quelqu'un de réservé et froide. Mais il est vraiment que tout est tellement plus agréable quand la campagne ou les forêts se vêtissent de couleurs. Surtout l'automne, c'est magnifique n'est-ce pas ? Je suis sans cesse munie d'un appareil photo et je poursuis mes projets sur les gens et sur le monde nouveau que ce photographe nous oblige à admirer malgré sa froideur. Ce photographe ? Oh. Je pense que c'est un homme meurtrit à qui il n'est rien arrivé de bien et qui a besoin d'évacuer ou de répondre aux injustices. Ce n'était pas la meilleure chose à faire sans doute... mais je ne lui en veux pas plus que ça. Je suis japonaise. Nous les japonais, avec la perte des couleurs, on a aussi perdu toute une symbolique. Pour les plus pieux d'entre nous, on a même perdu toutes traces des dieux et ils sont en colère. ...je suis photographe amatrice. »

Abraham.

« Je pense que j'ai tout perdu avec la disparition des couleurs. Je suis Marocain et fermier... et j'ai perdu la culture de mon pays. Regardez tout le travail de couleurs qu'il y a dans nos mosquées par exemple... il n'y a plus rien ! Quand je grimpe dans les montagnes avec mes moutons, je ne vois plus qu'une montagne grise et noire. Même les rochers semblent pleurer. Je peux admirer le soleil et le ciel mais tout ce qui est sous mes pieds a disparu. Ça m'attriste beaucoup car j'étais un homme proche de la Terre, proche de la religion. Ça m’effraie aussi de voir que ça dure depuis cinq ans... est-ce que ça peut durer jusqu'à la fin de cette planète ? Le photographe ? Je le déteste. J'ignore comment il a fait mais il avait un but malsain qu'il a fini par accomplir et ça me donne des frissons dans le dos. Même si certains disent que c'est pour de bonnes volontés, idées... je ne pense pas que c'était la bonne solution. Qu'il nous redonne un monde coloré s'il veut tant que ça que l'Homme redevienne bon. Bon après c'est que des rumeurs... qu'il vienne s'expliquer. »


Un homme sans nom


Le vilain de l'histoire. Pourtant il ne se sent pas si méchant que ça. Il a enlevé les couleurs du monde mais juste par envie de voir les gens réfléchir, revenir aux besoins primaires, savoir profiter de la vie... De simples choses que les Hommes ont fini par oublier peu à peu. Alors le voilà qui profite des nouvelles technologies pour comprendre les fonctionnements de la physique, de la chimie et de l'informatique. Il va étudier, seul, le fonctionnement de diverses œuvres technologiques. Mais allié à ça... il y a un peu de magie. Sinon, comment est-ce possible de faire une telle chose ? Tout le monde se questionne, tout le monde répand ou écoute les rumeurs, chacun de nous tremble en imaginant ce que l'Homme arrive à créer, d'autres ont peur de la magie qu'ils ont pu lire dans les livres. Mais il y a toujours des profiteurs. Tout ce petit jeu est un moyen de vendre pour de nombreux commerçants ou entreprises qui n'hésitent pas à utiliser l'image du mystérieux photographe.

Personne ne sait à quoi il ressemble. Il peut être celui qui vient de vous basculer dans la rue, il peut être celui qui vient de vous vendre sa voiture sur le Bon Coin. Personne ne sait ce qu'il est et chacun a son avis sur ce qu'il fait. Est-il quelqu'un à supprimer ? Quelqu'un à encourager ? Chaque citoyens suit le mouvement de l'Homme pendant que d'autres cherchent à l'attraper.



© Codage par Hishaköteki pour Epicode.


Revenir en haut Aller en bas
https://sepia.fra.co
 

Un peu plus

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 ::  :: 
TOUT COMPRENDRE
 :: Il était une fois
-